Ses admirateurs lui confèrent des pouvoirs magiques et ses détracteurs doutent de son authenticité. Enquête sur le "Crâne du destin funeste", objet mystérieux et controversé qui a inspiré récemment le quatrième volet d’Indiana Jones...
Légende ou pas...
Une légende raconte qu’il fait partie des treize crânes de cristal laissés par une civilisation précolombienne. Ces pièces rassemblées révéleraient les secrets de la vie et du savoir universel ! Depuis le début du XXe siècle, l’énigme fascine archéologues, scientifiques de renom et passionnés d’ésotérisme... Albert Mitchell-Hedges (Le véritable Indiana Jones...)
Le "Crâne du destin funeste", en cristal de quartz massif et grandeur nature, est aujourd’hui détenu par des particuliers. Sa révélation au public a été faite par Frederick Albert Mitchell-Hedges (1882-1959). Cet aventurier à la réputation sulfureuse aurait sillonné les jungles d’Amérique centrale pour explorer les ruines millénaires de la civilisation maya.
Dans les années 1920, il déclare, sans avancer la moindre preuve, que les Mayas sont liés à l’Atlantide. Il affirme aussi avoir trouvé un crâne exceptionnel en cristal de quartz qu’il conserve en Angleterre. Jusqu’à sa mort, il refuse de révéler comment cet objet est entré en sa possession. Sa fille adoptive, Anna, rompt le silence et donne sa version des faits au monde entier. Elle aurait accompagné son père en 1924, à l’âge de 17 ans, sur le site du Lubaantun, au Belize, et découvert l’artefact dans les ruines d’un temple…
La datation fait défaut...
Le musée Quai Branly, le British Museum et le Smithsonian Museum de Washington détiennent aussi un crâne de cristal et s’interrogent. Tous regroupent aujourd’hui leurs recherches et s’appuient sur les dernières avancées technologiques pour procéder à la datation et à l’authentification des crânes. De telles pièces peuvent- elles provenir des Mayas ou des Aztèques ? Comment ont-elles été fabriquées ? Dans quelles circonstances ont-elles été réellement mises au jour ? Les outils scientifiques les plus récents vont-ils réussir à percer ce mystère ?
L´authenticité remise en cause
L’étude des crânes de cristal a posé des difficultés aux scientifiques puisque le cristal ne contient pas de carbone. Les nouvelles technologies permettent aujourd’hui de procéder à une datation autrement qu’avec le carbone 14. L’utilisation du microscope électronique a notamment révélé des traces de meule à la surface des crânes. Cet outil, inconnu à l’époque maya ou aztèque, est apparu bien plus tard. Par ailleurs, Jane Walsh, anthropologue au Smithsonian, a découvert que les crânes de Paris et de Londres provenaient de la collection privée d’Earugène Boban, un Français du XIXe siècle spécialisé dans les antiquités précolombiennes méso-américaines...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A2ne_de_cristal